JAPON : ITINÉRAIRE DE 4 JOURS POUR VISITER KYOTO

Ancienne capitale impériale du Japon, Kyoto (que l’on appelait Heian-Kyo à l’époque) est aujourd’hui une étape incontournable de tout voyage au pays du soleil-levant. Elle est un musée à ciel ouvert dénombrant pas moins de 1 000 temples, plusieurs centaines de sanctuaires et une vingtaine de sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco. Souvent considérée comme la capitale culturelle du pays, Kyoto est un retour dans l’authenticité et le traditionnel du Japon. Les quartiers de Gion et Higashiyama en sont de très bons exemples. Pourtant deuxième ville du Japon, elle est loin d’être étouffante et saturée. Elle se découvre dans le calme de ses jardins japonais, lors de promenades au bord de l’eau à Arashiyama ou encore dans son dédale de ruelles pavées jalonnées de maisons en bois appelées machiya. Kyoto est résolument une immersion dans un autre monde à l’ambiance douce et pittoresque, un monde que l’on aime explorer et qui reste longtemps en mémoire.   

Que voir, que faire à Kyoto en 4 jours ? 

Après avoir passé une semaine entre Tokyo, le mont Fuji et Nikko, je me suis rendue à Kyoto pour une étape de 5 jours avec 4 jours consacrés à la visite de la ville et le dernier à une journée d’excursion à Nara. Ce voyage au Japon s’est déroulé pendant la saison des cerisiers en fleurs, l’une des plus belles de l’année. Kyoto s’est donc teintée de nuances de rose et de blanc ajoutant un charme et une ambiance uniques à ses nombreux temples, sanctuaires et autres jardins japonais incontournables de la ville. C’est parti pour un voyage hors-du-temps à Kyoto avec cet itinéraire de 4 jours

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JOUR 1 : Higashiyama Nord

Arrivant tout droit de Tokyo en Shinkansen (train à grande vitesse), j’ai commencé ma visite de Kyoto en passant l’après-midi dans le quartier de Higashiyama à l’est de la ville. Higashiyama se distingue par son cadre traditionnel et verdoyant où sont cachés certains des lieux les plus emblématiques de Kyoto. Le quartier est légèrement vallonné d’où son nom de Higashiyama qui signifie “montagnes de l’est”.  

Les temples Nanzen-ji et Eikan-Do

Mon itinéraire à pied débute par la visite du temple Nanzen-ji qui fait partie des cinq grands temples zen de Kyoto. Le pavillon principal abrite notamment le siège de l’école bouddhiste zen Rinzai. Il y a différentes curiosités à explorer au Nanzen-ji, outre le Honden (pavillon principal), on peut également visiter le jardin sec Hojo (500 yens), l’ancien aqueduc (Suirokaku) et le jardin Nanzen-in (400 yens). Le temple Nanzen-ji est ouvert tous les jours de 8h30 à 17h. 

À quelques minutes de marche vers le nord, le temple Eikan-do dévoile un incroyable jardin surtout fréquenté lors de la saison des momijis à l’automne. Une dizaine de pavillons sont dispersés dans le jardin et reliés par des passerelles et des chemins qui offrent une promenade calme et paisible. On peut même admirer un joli panorama sur Kyoto depuis la pagode Tahoto surélevée au fond du jardin. Le temple Eikan-do est ouvert tous les jours de 9h à 17h et l’entrée coûte 600 yens (environ 4 euros).

Le sanctuaire Heian-Jingu

Le sanctuaire Heian-Jingu a été construit tardivement en 1895 pour célébrer les 1 100 ans de la fondation de Kyoto, ancienne capitale du Japon lors de la période Heian (de 795 à 1 185). Kyoto s’appelait alors Heian-Kyo. L’architecture du sanctuaire rappelle d’ailleurs sous certains aspects celle du palais impérial. Il est dédié aux empereurs ayant régné sur le pays pendant cette période. 

On visite aussi le sanctuaire Heian-Jingu pour son magnifique et vaste jardin de 30 000 m² situé juste derrière. La promenade transporte dans différents univers tantôt recouverts de cerisiers pleureurs en fleur puis au bord d’un étang avant d’approcher un pont en bois surplombant un lac. L’entrée est gratuite pour accéder au sanctuaire Heian-Jingu mais la visite des jardins coûte 600 yens (4 euros) par adulte.  L’enceinte du sanctuaire est ouverte tous les jours de 6h à 17h30 et les jardins de 8h30 à 16h30 (17h30 en été). 

Le chemin de la Philosophie

La découverte du quartier nord de Higashiyama se poursuit sur le chemin de la philosophie, une allée entièrement piétonne située le long d’un canal et bordée de multiples cerisiers en fleurs. Il s’agit d’un des lieux les plus photographiés de Kyoto pendant la saison des sakuras. Cette promenade tient son nom du philosophe zen japonais philosophe zen Kitarô Nishida qui empruntait ce sentier pour méditer. Le chemin s’étend sur environ 2 km du temple Eikan-dô jusqu’au temple Ginkaku-ji tout au nord d’Higashiyama. 

Le temple Ginkaku-ji, le temple du Pavillon d’argent 

Le quartier de Higashiyama est dominé au nord par le temple Ginkaku-ji (ou pavillon d’argent) qui fut appelé ainsi pour le différencier de son homonyme le temple Kinkakuji (le pavillon d’or) situé au nord de la ville. Finalement, le temple Ginkakuji présente une esthétique quelque peu austère et traditionnelle mais on vient surtout le visiter pour s’émerveiller devant le jardin dessiné tout autour du pavillon principal et qui fait partie des plus beaux jardins de Kyoto. Si aujourd’hui il s’agit d’un temple, Ginkaku-ji fut à l’origine une villa construite en 1482 par le shogun Ashikaga Yoshimasa venu s’abriter des conflits de la guerre civile. La belle demeure est par la suite convertie en temple après sa mort. 

Le temple est ouvert tous les jours de 8h à 17h30. L’entrée coûte 500 yens (environ 3,30 euros). 

Comment se rendre au nord de Higashiyama ?

Pour se rendre dans la partie nord de Higashiyama, le plus simple est d’emprunter le métro de la ligne Tozai jusqu’à l’arrêt Higashiyama (à 10 minutes à pied du sanctuaire Heian-jingu) ou l’arrêt Keage (à 10 minutes à pied du temple Nanzen-ji). 

JOUR 2 : Higashiyama Sud et Gion

Pour cette deuxième journée à Kyoto, je me suis rendue dans la partie sud du quartier de Higashiyama ainsi qu’à Gion, l’autre quartier traditionnel de Kyoto. C’est à Gion que l’on a le plus de chances d’apercevoir les vraies Geishas mais leurs apparitions se font de plus en plus rares puisqu’elles sont souvent poursuivies par des touristes intrusifs. Même si le quartier est très fréquenté, Gion a su conserver son aspect traditionnel comme figé dans le temps du Japon d’autrefois.  

Les ruelles de Gion

Ma découverte de Gion débute par les ruelles piétonnes du quartier, Sannenzaka et Ninenzaka. Il s’agit d’allées pavées et jalonnées de machiya (des maisons en bois japonaises traditionnelles) qui donnent un charme et une atmosphère uniques. Elles font aussi partie des rues les plus photographiées de Kyoto, il faut donc se lever tôt pour profiter des lieux sans la foule de touristes.

Le temple Kiyomizu-Dera

Si les rues Sannenzaka et Ninenzaka sont aussi fréquentées c’est qu’elles conduisent tout droit vers le temple Kiyomizu-dera, l’un des temples les plus visités de Kyoto. Classé au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1994, il tient son nom de la chute d’eau présente dans l’enceinte du complexe (Kiyomizu signifie “eau pure”). La visite du temple débute par le passage de la porte Niō qui débouche sur la pagode à trois étages. Il faut ensuite se diriger vers le pavillon principal (Hondo) surélevé à 13 mètres de hauteur, dont les piliers en bois soutiennent le temple à flanc de colline. La promenade dans le parc situé à l’arrière permet d’observer de jolis panoramas sur la ville et d’accéder à une seconde pagode. 

La visite du temple Kiyomizu-dera coûte 400 yens (2,70 euros) par adulte. Il est ouvert tous les jours de 6h à 18h. 

Les temples Kodai-ji, Chion-in et Shoren-in

Après une dizaine de minutes à pied depuis Kiyomizu-dera, j’entreprends la visite d’un trio de temples incontournables dans le sud du quartier Higashiyama. Le premier de la liste est le temple Kodai-ji. Celui-ci a été construit en 1605 par Kita no mandokoro en hommage à son mari décédé Toyotomi Hideyoshi, l’un des trois unificateurs du Japon. Tout autour du temple, on peut se promener dans le vaste jardin ponctué de maisons de thé traditionnelles et agrémenté d’un jardin zen et d’une bambouseraie. Le temple Kodai-ji tient également son originalité grâce à son large pont en bois qui enjambe le cours d’eau. Le temple est ouvert tous les jours de 9h à 17h et l’entrée coûte 600 yens (environ 4 euros) par adulte. 

Je prends ensuite la direction du temple Chion-in. Impossible de manquer l’immense porte d’entrée (la plus grande de ce style au Japon) qui conduit à la multitude de pavillons que composent ce temple. Il a été construit en 1234 et est aujourd’hui encore le siège de l’enseignement bouddhiste du courant de la Terre Pure. Honen, le fondateur de ce courant, repose dans son mausolée à l’intérieur du complexe. Le jardin Hojo permet d’accéder à un joli coin de verdure sur les hauteurs du temple menant jusqu’à un cimetière japonais traditionnel. L’entrée pour le jardin est payante (400 yens soit 2,70 euros) mais l’entrée au temple est gratuite. Il est ouvert tous les jours de 9h à 16h30. 

Pour conclure la visite de ce trio de temples, je prends la direction du temple Shoren-in, plus petit et intimiste que le précédent. Son nom signifie “temple du lotus bleu” et il est l’un des 5 temples Mozenki (c’est-à-dire fréquentés par la famille impériale) de Kyoto. On apprécie surtout Shoren-in pour son jardin qui côtoie une maison de thé traditionnelle. Le chemin principal conclut la visite par le passage au cœur d’une bambouseraie. Le temple Shoren-in est ouvert tous les jours de 9h à 17h et l’entrée coûte 500 yens (environ 3,30 euros). 

Le parc Maruyama et le sanctuaire Yasaka-Jinja

Le parc Maruyama se situe entre les quartiers de Gion et de Higashiyama. Il est certainement l’un des meilleurs endroits pour observer les cerisiers en fleur.

Tout à l’est du parc, on accède au sanctuaire Yasaka-Jinja aussi appelé le sanctuaire de Gion. Il a été construit au 7ème siècle et est dédié à Susanô, le dieu des Océans.  Des dizaines de lanternes décorent le pavillon principal et jalonnent les allées du sanctuaire. Le parc et le sanctuaire sont ouverts tous les jours, accessibles librement et gratuitement. 

Comment se rendre au sud de Higashiyama et à Gion ?

Pour se rendre dans la partie sud de Higashiyama, il est préférable d’emprunter le bus jusqu’aux arrêts Kiyomizumichi ou Gojozaka qui se situent à une dizaine de minutes des sites touristiques principaux. Il est également possible d’y aller en train local depuis la gare de Kyoto avec la ligne Keihan Main Line jusqu’à l’arrêt Kiyomizu-Gojo puis de poursuivre à pied pendant une bonne vingtaine de minutes. 

JOUR 3 : À l’ouest de Kyoto 

Pour ce troisième jour de visite à Kyoto, je prends la direction de l’ouest et plus particulièrement du temple Kinkaku-ji, emblème de la ville et du quartier d’Arashiyama, bien connu pour sa fameuse bambouseraie mais pas que ! 

Le temple Kinkaku-ji, le temple du Pavillon d’Or

Mon premier arrêt s’effectue au temple Kinkaku-ji, le temple du pavillon d’or (à ne pas confondre avec Ginkaku-ji, le pavillon d’argent à Higashiyama). Sa robe dorée scintillante se reflétant dans l’étang Kyo-ko en fait l’un des paysages emblématiques de Kyoto. Il est aussi classé site spécial de beauté pittoresque du Japon depuis 1956. Construit en 1397, il s’agissait à l’origine de la ville du shogun Yoshimitsu Ashikaga. Après sa mort, elle fut convertie en temple bouddhiste zen du courant Rinzai par son fils. 

Le pavillon principal est composé de trois étages répondant chacun à un style architectural particulier : celui de l’époque d’Heian pour le rez-de-chaussée, l’esthétique des maisons de samouraïs pour le 1er étage et enfin le style zen pour le dernier étage. Les façades extérieures sont recouvertes de feuilles d’or donnant un éclat incroyable à cette parure dorée. Tout autour du pavillon se dessine un vaste jardin agréable en toute saison. 

Le Kinkaku-ji est le temple le plus visité de Kyoto. Pour éviter les foules il est conseillé de s’y rendre à l’ouverture ou en fin de journée. Le temple est ouvert tous les jours de 9h à 17h et l’entrée coûte 500 yens (environ 3,30 euros). 

Comment se rendre au temple Kinkaku-ji, le temple du pavillon d’or ?

Aucun métro ne permet d’accéder au temple Kinkaku-ji, il faudra donc prendre le bus notamment la ligne de bus 205 qui part de Kitaoji Bus Terminal jusqu’à l’arrêt Kinkakujimichi à 10 minutes à pied du temple. Pour consulter les horaires et les arrêts, Google Maps sera un parfait allié. 

Le quartier d’Arashiyama

La journée se poursuit dans le quartier d’Arashiyama à l’ouest de Kyoto. Bien loin des immeubles et des constructions humaines du centre de Kyoto, Arashiyama se distingue par son cadre naturel et verdoyant. A l’époque c’était le lieu de promenade favori de la famille impériale. Aujourd’hui, il est aussi prisé des locaux que des visiteurs venus chercher un peu de douceur et de calme. La star d’Arashiyama est bien évidemment la bambouseraie, cette forêt dense et mystique où les tiges de bambous semblent s’étirer sans fin vers le ciel. C’est l’un des endroits les plus photographiés et les plus fréquentés de Kyoto. Le site est en accès libre et gratuit. 

Juste à côté de la bambouseraie, on peut visiter le temple Tenryu-ji qui fait partie des gozan (c’est-à-dire des cinq grands temples de Kyoto). Il a été construit par Takauji Ashikaga et Musō Soseki, ce dernier ayant lui-même dessiné les plans du jardin qui est l’attrait principal du temple. L’entrée du jardin coûte 500 yens (environ 3,30 euros) et celle du temple 300 yens (soit 2 euros). Ils sont ouverts tous les jours de 8h30 à 17h. 

La découverte d’Arashiyama continue dans le parc Kameyama situé au bord de la rivière Katsura. Il se situe sur les hauteurs du quartier et dévoile de jolis panoramas sur les gorges Rankyo et les montagnes tout autour.  

Enfin, la balade se termine par une traversée du célèbre pont Togetsu-kyo qui permet d’accéder au Arashiyama Park sur une petite île que les japonais apprécient beaucoup lors de la floraison des cerisiers. 

Comment se rendre à Arashiyama ? 

Il existe différents moyens pour se rendre à Arashiyama. Tout d’abord, on peut emprunter la ligne de train JR San-in Line au départ de la gare de Kyoto et s’arrêter à Saga-Arashiyama. Ce trajet est couvert par le JR Pass. 

La deuxième option consiste à emprunter le tramway Randen en s’arrêtant à la station Arashiyama. Le réseau se compose de deux lignes et le trajet coûte 250 yens qu’importe la distance ou la ligne empruntée (et même si vous effectuez une correspondance entre les deux lignes). Le JR Pass n’est pas valable sur le tramway Randen. En revanche, on peut payer avec sa carte IC (Suica et Pasmo par exemple). 

La troisième option pour se rendre à Arashiyama est d’emprunter la ligne de train Hankyu-Arashiyama Line qui ne dessert que l’ouest de la ville. On peut cependant rejoindre le centre via une correspondance à la station de Katsura en direction de Kyoto-Kawaramachi. Pour utiliser cette ligne, il faut acheter un pass 1 jour (trajets illimités sur le réseau Hankyu) au prix de 700 yens (soit 4,70 euros) par personne. 

JOUR 4 : Fushimi-Inari et centre de Kyoto

Le sanctuaire Fushimi-Inari

Pour ce dernier jour, direction le plus grand sanctuaire shinto du Japon : Fushimi Inari Taisha au sud de la ville. Composé de près de 10 000 toriis, ces grandes arches oranges traditionnelles du Japon, il fait partie des grands incontournables de Kyoto. 

Le sanctuaire est situé sur la montagne Inari culminant à 233 mètres de hauteur. Il est dédié à Inari, la déesse du riz, symbole d’abondance et de prospérité. Les toriis sont en réalité des dons provenant de riches familles, entrepreneurs ou particuliers. Le chemin de 4 km qui mène au sommet est jalonné par ces arches oranges sur lesquelles leurs noms sont inscrits et par de plus petits sanctuaires. On y trouve également des statues et des représentations de renards, qui selon la légende, est l’animal messager de la déesse. 

Fushimi Inari est l’un des lieux les plus fréquentés de Kyoto avec près de 3 millions de visiteurs chaque année. Si beaucoup de visiteurs s’arrêtent au niveau du premier palier après seulement 40 minutes d’ascension, le mieux est de continuer son chemin. Plus on monte haut, moins la foule est présente. En tout, il faut compter environ 2h30 de marche pour faire l’aller-retour. Il vaut mieux y être tôt pour être tranquille et pouvoir profiter des lieux dans le calme. Le sanctuaire est ouvert tous les jours et en accès libre et gratuit. 

Comment se rendre au sanctuaire de Fushimi Inari Taisha ? 

Le sanctuaire de Fushimi Inari Taisha est très facile d’accès en train depuis Kyoto. La première option consiste à prendre le train local JR de la Nara Line qui dessert la gare Inari JR en seulement 7 minutes depuis la gare de Kyoto. L’entrée du sanctuaire se trouve juste devant la sortie de la gare. Le JR Pass couvre ce trajet. Pour les non-détenteurs d’un JR Pass, le prix d’un aller est de 150 yens (1 euro). La seconde option consiste à prendre le train de la ligne Keihan Main Line qui relie les gares de Kiyomizu-gojo et Gion-Shijo (à proximité des quartiers touristiques de Kyoto) à la gare de Fushimi-Inari en une dizaine de minutes. L’entrée du sanctuaire se trouve à 7 minutes à pied de la gare. Le JR Pass n’est pas valable sur ce trajet, le coût revient à 220 yens (moins de 1,50 euros) pour un aller simple.  

Le château de Nijo-jo et le jardin du Palais impérial 

Pour cette dernière après-midi à Kyoto, je retourne dans le centre de la ville pour visiter Nijo-jo, le château du premier shogun (chef militaire) de la dynastie Tokugawa lors de la période d’Edo. Construit en 1603 non loin du palais impérial, Nijo-jo se compose de deux édifices : à l’est le palais Ninomaru et à l’ouest le palais Honmaru (en travaux lors de ma visite). Le palais Ninomaru (le plus intéressant des deux) est un ensemble de 6 bâtiments dans lesquels on peut admirer des fresques et des peintures murales représentant des scènes de la vie, des animaux et autres créatures mythologiques. De pièce en pièce, on entre dans l’intimité des shoguns de l’époque en marchant sur le fameux parquet rossignol. Celui-ci émet le sifflement d’un oiseau grâce au glissement des lattes de bois, cela permettait de signaler la présence d’intrus dans la demeure. Malheureusement les photos sont interdites à l’intérieur du palais. 

Dessiné par Kobori Enshū, célèbre maître de thé, le jardin qui entoure le palais Ninomaru a été élu “lieu de beauté scénique” en 1953 grâce à son respect des codes paysagers japonais. Plus au nord, le jardin Seiryu a été construit au 20ème siècle dans la tradition japonaise avec deux maisons de thé pour pouvoir accueillir les invités lors de visites officielles. Les douves du château sont également entourées de multiples cerisiers en fleurs. 

L’entrée au palais Honmaru et aux jardins coûte 800 yens (soit 5,35 euros) et l’entrée aux deux palais (Honmaru et Ninomaru) et les jardins coûte 1 300 yens (soit 8,70 euros). Le château est Nino-jo est ouvert tous les jours de 8h45 à 17h. Compter 2 bonnes heures de visite pour faire le tour du palais Ninomaru et des jardins (le palais Honmaru était en travaux lors de ma visite). 

Comment se rendre au château de Nijo-jo ? 

La station de métro Nijo-jo Castle de la ligne Tozai se situe à 10 minutes à pied de l’entrée du château. 

Une dernière balade dans le parc du palais impérial conclut cet itinéraire de 4 jours à Kyoto. Situé à seulement 20 minutes à pied du château Nijo-jo, les jardins s’étendent sur plus de 60 hectares. Il est également possible de visiter gratuitement le palais impérial Kyoto Gosho (bien que l’empereur n’y réside plus) et le palais Sento, la seconde demeure impériale. N’ayant pas vraiment eu le courage d’enchaîner les visites après celle du château, je me suis contentée d’une promenade dans le vaste jardin.

Comment se rendre au palais impérial de Kyoto ? 

L’arrêt de métro Marutamachi de la ligne Karasuma est la plus proche de l’entrée de l’enceinte du palais impérial. 

Si j’ai visité Kyoto en 4 jours, je suis en réalité restée 5 jours dans la ville avec une dernière journée consacrée à la visité de Nara, ancienne capitale du Japon et accessible en moins d’1 heure de train. 

Informations pratiques pour visiter Kyoto

Comment arriver à Kyoto ?

Se rendre à Kyoto en avion 

L’aéroport international du Kansai (KIX) est le plus proche de Kyoto. Depuis l’Europe, les vols directs partent de Paris. Des vols avec escale sont possibles depuis la Belgique,  l’Allemagne, les Pays-Bas ou encore l’Angleterre et la Suisse. Depuis le reste de l’Asie, l’aéroport du Kansai est desservi par les grandes compagnies nationales asiatiques depuis/vers la Corée du sud, Taïwan, la Chine, la Thaïlande ou encore les Philippines. On peut également trouver des vols directs depuis/vers les Etats-Unis (San Francisco et Hawaii notamment). 

L’aéroport international d’Osaka (Itami) accueille des vols domestiques en provenance de Tokyo, Fukuoka, Okinawa… 

Se rendre de l’aéroport international du Kansai au centre-ville de Kyoto 

Depuis l’aéroport du Kansai, on peut rejoindre le centre-ville de Kyoto en prenant le train JR Airport Express Haruka, le moyen le plus rapide (seulement 1h15 de trajet) et le plus économique (couvert par le JR Pass). Il circule toutes les 30 minutes de 6h à 22h. 

Les bus Kansai International Airport Limousine permettent également de rejoindre le centre-ville de Kyoto depuis l’aéroport du Kansai. Le trajet dure 1h30 pour un coût de 2 500 yens (environ 17 euros) pour un aller simple. 

Se rendre à Kyoto en train 

La gare de Kyoto accueille les trains Shinkansen (trains à grande vitesse) en provenance de Osaka, Tokyo, Hiroshima, Nagoya… Mais également les trains locaux JR en provenance de Nara et Osaka par exemple. Un trajet entre Tokyo et Kyoto met 2h30 avec le train Shinkansen Nozomi, celui-ci n’est pas couvert par le JR Pass. Les détenteurs d’un JR Pass doivent emprunter les Shinkansen Hikari et Sakura qui mettent plus de temps. Les non-détenteurs d’un JR Pass peuvent également emprunter ces trains, ils doivent simplement acheter leurs billets auprès des automates en gare. 

Pour consulter les horaires et les prix, l’application Japan Official Travel App est très utile. Elle permet d’afficher uniquement les trajets valables avec un JR Pass. Elle s’utilise aussi pour le bus, le métro et le tramway dans toutes les villes du Japon. 

Se rendre à Kyoto en bus 

On peut se rendre à Kyoto en bus depuis les principales villes du Japon, notamment en bus de nuit depuis Tokyo ou Hiroshima par exemple. Les trajets se réservent en ligne sur le site de Willer (en anglais). 

Comment se déplacer à Kyoto ?

Avec un JR Pass

Le JR Pass ne sera pas vraiment utile pour se déplacer dans Kyoto. Il n’est pas valable dans le métro ou le bus qui sont les deux moyens de transport les plus utilisés à Kyoto. Néanmoins, il couvre le trajet pour se rendre à Arashiyama ou à Fushimi-Inari, c’est-à-dire en périphérie de la ville. Si vous comptez vous rendre à Nara à la journée depuis Kyoto, le JR Pass sera également utile. 

Avec une carte Suica 

La carte Suica (ou autre type de carte IC) fonctionne sur l’ensemble du réseau de bus, métro et tramway de Kyoto. Il s’agit d’une carte prépayée que l’on recharge aux bornes uniquement en espèces. Comme partout au Japon, le prix d’un trajet varie en fonction de la distance parcourue. On scanne sa carte Suica à l’entrée et à la sortie. Le tarif est directement débité de la carte. 

Se déplacer en métro 

Bien que peu développé, le réseau de métro de Kyoto permet de se déplacer facilement dans les quartiers centraux. Le réseau est composé de deux lignes Tozai et Karasuma. La première fait le trajet d’ouest en est et la deuxième du nord au sud (en desservant notamment la gare de Kyoto). Les deux lignes se rejoignent en station Karasuma Oike. La carte Suica est valable sur l’ensemble du réseau de métro.

Se déplacer en bus

Le réseau de bus de Kyoto est très étendu et efficace. Pour rechercher un itinéraire, Google Maps est le parfait allié. On monte à l’arrière et on descend à l’avant du bus. La carte Suica est valable sur quasiment toutes les lignes de bus. En général, les différents arrêts sont indiqués en anglais à l’intérieur du bus. En cas de doute, on peut demander au chauffeur. 

Quand partir à Kyoto ?

Les deux plus belles périodes pour visiter Kyoto (qui sont aussi les plus touristiques) sont les saisons des sakura (cerisiers en fleurs au printemps) et des momijis (érables rouges en automne). La Golden Week (entre fin avril et début mai) est la semaine où tous les japonais partent en vacances. Tout comme en France, les mois d’hiver de décembre à mars sont très froids mais offrent des paysages enneigés magnifiques. Les mois de mai à juin se caractérisent par des températures agréables et des journées bien ensoleillées tandis que les mois d’été sont soumis à une forte humidité. La période de septembre à octobre est aussi à envisager pour visiter Kyoto puisque le temps est toujours agréable bien que les températures redescendent un peu.

Combien de temps pour visiter Kyoto ?   

Un minimum de 4 jours est nécessaire pour visiter Kyoto, voire 5 ou 7 jours. Il y a énormément de lieux à visiter à Kyoto mais également de nombreuses possibilités d’excursions à la journée depuis Kyoto comme à Nara, Uji, le mont Kurama, le lac Biwa… 

Où loger à Kyoto ? 

Selon moi, l’endroit le plus stratégique pour se loger se situe autour de la gare de Kyoto puisqu’elle est reliée au réseau de métro et aux principales lignes de bus de la ville. Également, la gare de Kyoto est pratique lorsque l’on veut explorer les alentours comme Fushimi Inari ou Nara lors d’excursions à la journée. Cependant bien que pratique, le quartier autour de la gare n’est pas le plus traditionnel ni le plus joli de Kyoto. Beaucoup de voyageurs se dirigent donc vers Gion ou Higashiyama à l’est de la ville pour être au cœur de l’ambiance authentique de Kyoto. Dans tous les cas, la gamme d’hébergements de Kyoto est très vaste dans tous les quartiers et pour tous les budgets. 

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