UNE JOURNÉE POUR VISITER NIKKO DEPUIS TOKYO

Niché au cœur d’une forêt de conifères à 100 km au nord de Tokyo, Nikko est une invitation dans le passé religieux et historique du Japon. On y trouve près d’une centaine de sanctuaires et de temples dont certains sont classés au patrimoine de l’Unesco. Mais le patrimoine naturel n’est pas en reste. Les cascades, les sources d’eau chaude et les lacs du parc national de Nikko font aussi partie des merveilles naturelles à découvrir.

Que faire en 1 jour à Nikko depuis Tokyo ? 

Lors de mon voyage au Japon, j’ai passé 1 semaine à Tokyo dont 5 jours consacrés à la visite de la ville et les deux autres jours pour des excursions à la journée au mont Fuji puis à Nikko. En effet, cette dernière est très facile d’accès depuis la capitale et une journée offre une belle introduction aux splendeurs de cette ville.  

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Le pont Shinkyo

Le pont Shinkyo est un peu le passage obligé à Nikko. Celui-ci se situe en aval à 2 km de la gare et permet de rejoindre le mont Nantai de l’autre côté où sont présents les sanctuaires et les temples les plus importants de Nikko. Symboliquement, ce pont rouge représente le passage d’un monde mortel à un monde sacré. Autrefois, seuls les shoguns avaient le droit de le franchir. Aujourd’hui il est l’un des incontournables de Nikko traversés par des centaines de visiteurs chaque jour. 

Le sanctuaire Toshogu 

Certainement le sanctuaire le plus important et le plus visité de Nikko, Toshogu renferme le mausolée de Tokugawa Ieyasu, fondateur du shogunat Tokugawa, qui a régné sur le pays de 1603 à 1867. Depuis la cour intérieure, on peut accéder à l’Okusha, son lieu de sépulture, après avoir gravi les quelque 200 marches. Au total, le complexe est composé d’une dizaine de pavillons et de deux majestueuses portes Yomei-mon et Kara-mon qui sont les emblèmes du sanctuaire. Le laquage de noir et d’or se mêle à la structure classique en bois et aux nombreuses sculptures d’animaux certies de mosaïques.  La richesse ornementale et architecturale du sanctuaire Toshogu est unique au Japon et témoigne de la puissance du shogunat à l’époque. 

Le temple Taiyu-in

Plus austère et moins fréquenté que le sanctuaire précédent, le temple Taiyu-in est le mausolée de Tokugawa Iemitsu, petit-fils de Tokugawa Ieyasu et troisième shogun de la dynastie, a régné sur le Japon de 1604 à 1651. Taiyu-in est volontairement moins impressionnant et moins embelli puisqu’il ne devait pas faire de l’ombre au sanctuaire de son ancêtre. Ainsi, le Taiyu-in se distingue par sa couleur rouge, ses massives lanternes de pierre et sa porte principale Karamon ornée de sculptures de bois. Les deux temples se rejoignent facilement en une dizaine de minutes à pied. 

Le sanctuaire Futarasan jinja

Situé entre le sanctuaire Toshogu et le temple Taiyu-in, Futarasan jinja est l’un des plus anciens édifices de Nikko. Le sanctuaire est dédié aux trois monts sacrés de Nikko (Nantai, Nyoho et Taro) qui abritent chacun, selon les croyances, une divinité shinto. Le complexe est teinté de rouge et un jardin au niveau supérieur permet d’accéder à des arbres sacrés et des sanctuaires plus petits. Futarasan jinja est très étendu partant du pont Shinkyo (dont il fait partie) en contrebas du mont Nantai jusqu’à son sommet en passant par le lac Chuzenji. 

Le temple Rinno-ji

Construit en 766, le temple Rinno-ji s’appelait à l’époque le temple Honryu et fut édifié par le moine Shôdô Shônin, fondateur de la ville de Nikko. S’ensuivent ensuite la construction de nombreux autres temples et sanctuaires qui accordent encore plus d’importance à la ville. Le temple Rinno-ji était donc le tout premier de son genre et fait partie des trois grands sites incontournables de Nikko aux côtés de Toshogu et Futarasan

Kanmangafuchi abyss

En redescendant du mont Nantai puis en longeant la rivière Daiyagawa vers l’est pendant une vingtaine de minutes on peut découvrir l’une des merveilles naturelles, quoique un peu mystique de Nikko, à Kanmangafuchi abyss. Il s’agit d’une promenade dans les bois le long des gorges qui conduit à une lignée de statues de Jizo, les protectrices des enfants, coiffés de leurs bonnets rouges. Le lieu est emprunt de mystères et de calme au cœur d’une nature omniprésente.

Que voir d’autres à Nikko en 1 jour ? 

Voici les lieux qu’il est aussi possible de visiter lors d’une journée à Nikko depuis Tokyo.

Le sanctuaire Takino jinja

Tout près du sanctuaire Futarasan jinja, un sentier d’un kilomètre permet de rejoindre le sanctuaire Takino jinja. Le chemin pour s’y rendre s’enfonce dans la forêt humide et passe près des chutes d’eau Shiraito. 

Le lac Chuzenji et les chutes d’eau

Si vous n’êtes pas très adepte des temples et que vous cherchez davantage la nature alors Nikko est un excellent choix. Depuis la gare, des bus partent en direction du lac Chuzenji situé à 20 km plus à l’est d’où de jolies promenades autour et aux alentours permettent d’accéder aux plus grandes cascades (Kegon, Ryuzu) du parc national de Nikko. 

Informations pratiques 

Comment se rendre à Nikko depuis Tokyo ?  

Le plus simple pour se rendre à Nikko depuis Tokyo est de prendre le train. Nikko dispose de deux gares : Tobu-Nikko et Nikko JR. La gare de Tobu-Nikko est desservie par la ligne Tobu qui rejoint le quartier d’Asakusa à Tokyo en 1h45. Le JR Pass ne couvre pas le trajet sur la ligne Tobu. Depuis les gares de Tokyo ou Ueno, on peut également emprunter le Shinkansen (train à grande vitesse) en direction de Utsunomiya puis prendre le train local en direction de la gare de Nikko JR. Comptez plus de 2h de trajet pour ce deuxième itinéraire valable avec le JR Pass.

Combien de temps pour visiter Nikko ? 

Avec seulement 1 journée sur place au départ de Tokyo, la visite de Nikko se résume à quelques temples et sanctuaires. Pour mieux en profiter et explorer le parc national, une étape de minimum 2 jours est nécessaire. 

Comment se déplacer à Nikko ?

Les principaux temples et sanctuaires de Nikko sont accessibles à pied depuis la gare ou bien en bus (notamment la ligne World Heritage qui fait le tour des principaux sites). Les sites sont ensuite facilement accessibles les uns aux autres à pied. Depuis la gare, on peut aussi se rendre au lac Chuzenji en bus. Des agents sont présents pour orienter les voyageurs lors de l’achat de votre billet. 

Quand visiter Nikko ?  

Nikko est située dans une région montagneuse soumise à un temps très humide et parfois très nuageux. En hiver, la ville est régulièrement recouverte de neige. A l’automne, les feuilles rouges des érables (saison des momijis) donnent un paysage fabuleux. Au printemps, le soleil est davantage présent et les températures remontent doucement. En été, Nikko bénéficie de températures plus agréables mais est soumises à de fortes précipitations.

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