VIETNAM : ITINÉRAIRE DE 2 SEMAINES DE HANOÏ À HOI AN

Le Vietnam fait partie de ces destinations qui marquent les voyageurs avec sa diversité de paysages uniques, son passé historique tourmenté, ses villes bouillonnantes et ses villages ethniques isolés. Visiter le Vietnam, c’est aussi apprendre d’un pays sorti de plusieurs siècles de colonisations et de guerres. Un pays marqué par les ravages du passé ancrés dans une culture à la fois complexe et passionnante. À cela s’ajoutent une cuisine locale savoureuse et une architecture aux multiples influences venues d’Asie ou d’ailleurs. On comprend donc vite pourquoi un voyage au Vietnam marque autant les esprits. Pour ma part, avec seulement deux semaines sur place, j’ai réalisé un itinéraire en partant de Hanoï au nord jusqu’à Hoi An au centre du pays. Cet article présente donc mon itinéraire détaillé ainsi que les conseils pratiques pour organiser son voyage au Vietnam.

Itinéraire de 2 semaines au Vietnam

Lors de ces deux semaines au Vietnam, j’ai fait une croix sur la région sud du pays et j’ai préféré me concentrer sur les régions nord et centre. Après quelques jours dans la bruyante et fascinante Hanoï, j’ai continué ma route vers la baie d’Halong (ou plutôt la baie de Lan Ha) pour une croisière de deux jours. Celle-ci me donne alors un avant-goût des paysages encore plus fabuleux présents dans la province de Ninh Binh. Ensuite, direction le centre du pays pour une deuxième semaine à la découverte d’un duo de villes incontournables : Hoi An, la charmante et Hué, l’impériale. 

Hanoï – 3 jours

Capitale du Vietnam depuis plus d’un millénaire, Hanoï est un mélange de désordre et d’étonnant côtoyant les quartiers anciens à l’image du vieux-quartier et son dédales de rues chaotiques. Hanoï est aussi un berceau de l’histoire du pays, on y retrouve des monuments emblématiques tels que le mausolée de Ho Chi Minh, le temple de la littérature, l’ancienne citadelle Thang Long ou encore la prison Hoa Lo. Transformée au fil des décennies par les vagues de colonisation et les guerres, la capitale est profondément marquée par l’histoire et se tourne maintenant vers le futur. On peut notamment visiter des musées dans l’ère du temps comme le musée des femmes vietnamiennes et le remarquable musée ethnologique. L’énergie débordante combinée aux sites historiques et aux lacs parsemés dans la ville témoignent du caractère unique d’Hanoï, capitale fascinante et déconcertante parfois rebutante mais pourtant incontournable d’un voyage au Vietnam. 

Article : LE TOP 15 DES CHOSES À FAIRE À HANOÏ

Ninh Binh – 2 jours

Située au sud de Hanoï, la province de Ninh Binh est parfaite pour les amoureux de nature, de panoramas merveilleux et de longues balades à vélo. A Ninh Binh, les falaises calcaires de la vallée dominent un paysage sublime traversé par de larges rivières et des étendues de rizières verdoyantes. Parfois surnommé “la baie d’Halong terrestre”, Ninh Binh possède quelques sites historiques tels que les vestiges de l’ancienne capitale Hoa Lu mais aussi des pagodes et des temples nichés en retrait d’une forêt de palmiers ou au sommet de monts vertigineux. La province de Ninh Binh est une véritable parenthèse nature et sauvage à moins de 2h de la capitale, pas d’excuse donc pour passer à côté de cette province du nord du Vietnam dont une partie est classée au patrimoine mondial de l’Unesco

Article : LES INCONTOURABLES DE NINH BINH

Baie de Halong – 2 jours

La baie d’Halong avec ses paysages karstiques et ses eaux bleues émeraude fait rêver plus d’un voyageur se rendant au Vietnam. Considérée comme l’une des plus belles merveilles naturelles du monde, elle est en réalité composée de trois baies : la baie d’Halong, la baie de Lan ha et la baie de Tu Long, que l’on apprécie généralement découvrir lors d’une croisière. Mais par où commencer ? Sur quelle baie naviguer et comment réserver sa croisière ? Quelles sont les activités incluses ? Peut-on s’y rendre par ses propres moyens ? Mon guide pratique répond à toutes les questions pour organiser au mieux sa croisière sur la baie d’Halong. 

Article : GUIDE PRATIQUE POUR UNE CROISIÈRE SUR LA BAIE D’HALONG

Hué – 2 jours

Forte de son statut d’ancienne capitale impériale, H concentre un riche passé historique à découvrir lors d’une visite de sa majestueuse cité impériale. Si cette dernière est l’attrait principal de la ville, il ne faut pas négliger ses autres atouts à commencer par sa douce rivière des Parfums, ses pagodes emblématiques et ses quelques tombeaux royaux, héritages de la dynastie Nguyen. Hué s’impose également comme une ville incontournable du Vietnam pour sa douceur de vivre et ses traditions locales préservées. Il n’y a qu’à se rendre au plus grand marché de la ville pour vivre une expérience au cœur de la vie locale et visiter le village d’encens pour s’émerveiller devant l’artisanat ancestral. Si beaucoup de voyageurs choisissent de visiter Hué le temps d’une journée, il serait dommage de passer à côté de toutes ces choses incontournables à découvrir. 

Article : QUE FAIRE À HUÉ EN 2 JOURS ?

Hoi An – 5 jours

Carrefour du commerce asiatique pendant des siècles, Hoi An est une ville aux multiples influences européennes et orientales qui a vu passer dans ses ruelles des milliers de marchands venus des quatre coins du monde. Comme figée dans le temps, la vieille-ville de Hoi An est un régal pour les yeux avec ses bâtiments aux façades colorées incroyablement préservés et les lanternes de soi qui flottent dans les airs. Elle est d’ailleurs classée au patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1999. Le charme de Hoi An réside aussi dans sa situation au bord d’un fleuve paisible et de son cadre de vie doux et agréable : on se déplace obligatoirement à pied ou à vélo une bonne partie de la journée. Mais Hoi An est aussi une excellente base pour explorer les alentours, entre forêt de cocotiers, sanctuaire millénaire et plages de sable blanc. Cette ville ravissante du centre du Vietnam mérite qu’on s’y attarde plusieurs jours pour en apprécier toutes les facettes. 

Article : HOI AN ET LES ALENTOURS EN 5 JOURS

Préparer son voyage au Vietnam

Avant le départ 

Quand partir au Vietnam ? 

Au Vietnam, on distingue trois régions soumises chacune à un climat différent. Au nord du pays, la meilleure période s’étend de novembre à avril même si les mois de janvier et de février sont caractérisés par un temps nuageux et des températures fraîches. De mai à septembre, les températures remontent mais les mois de juillet et août sont soumis à de fortes pluies. Au centre du pays, les mois à éviter sont de septembre à novembre où les fortes précipitations conduisent régulièrement à des inondations. De décembre à avril, le temps est globalement ensoleillé avec des températures agréables de l’ordre de 25°C en moyenne. Les mois de mai à août correspondent à la saison la plus chaude du centre du pays. Au sud du Vietnam, les températures avoisinent les 30°C pratiquement toute l’année. La saison des pluies commence en mai et se termine en septembre. Les précipitations peuvent s’avérer torrentielles. De manière générale, la meilleure période pour visiter le Vietnam est la saison sèche et notamment les mois de mars et avril

Il ne s’agit là que de tendances, les conditions météorologiques peuvent bien évidemment varier d’une année à l’autre. J’ai réalisé ce voyage au Vietnam début mars, le temps était très nuageux au nord (sans pluies) avec des températures agréables autour de 20°C tandis que la météo était très ensoleillée au centre du pays avec des températures proches des 25°C. 

Combien de temps partir au Vietnam ? 

S’étirant sur plus de 3 000 km, le Vietnam est un grand pays tout en longueur. Avec seulement deux semaines sur place, j’ai dû faire des choix et faire une croix sur le sud du pays. Trois voire quatre semaines me semblent la durée idéale pour visiter le pays du nord au sud (ou inversement). N’oubliez pas de prendre en compte les temps de transport parfois très longs entre chaque étape, notamment pour les bus ou les trains. 

Quel visa pour partir au Vietnam ?

Pour un séjour de moins de 15 jours, aucun visa n’est requis pour entrer sur le territoire vietnamien. Si le séjour excède 15 jours, le site de l’imigration vietnamienne délivre un e-visa d’une durée de 30 jours. Le e-visa coûte 25 $ et est délivré après 3-4 jours de traitement. Il est également possible d’obtenir son visa auprès de l’ambassade du Vietnam à Paris. Dans les deux cas, la date d’expiration du passeport doit être supérieure à 6 mois à la fin de la validité du visa ou à compter de la fin du séjour. 

Quels vaccins à faire avant de partir au Vietnam ? 

Aucun vaccin n’est obligatoire pour se rendre au Vietnam mais certains sont recommandés. C’est le cas des vaccins contre l’hépatite A et la diphtérie-tétanos-poliomyélite. Dans certains cas, il est recommandé de se faire vacciner contre l’encéphalite japonaise, l’hépatite B et la fièvre typhoïde si le voyage concerne des zones rurales ou isolées. Demandez conseil à votre médecin avant votre départ. 

Comment se rendre au Vietnam ? 

Depuis la France, les seuls vols directs s’effectuent depuis Paris à destination de Hanoï et de Ho Chi Minh City avec les compagnies Vietnam Airlines ou Air France. Le temps de vol est d’environ 13h. 

Depuis les autres pays d’Asie, l’avion est également pratique pour se rendre au Vietnam depuis la Thaïlande (Bangkok, Chiang Mai, Phuket), le Cambodge (Siem Reap, Phnom Penh), le Laos (Vientiane), la Chine, Singapour ou encore le Japon. Les vols internationaux sont effectués par de nombreuses compagnies fiables telles que VietJet Air, Vietnam Airlines et Bamboo Airways.

Par voie terrestre, il existe de nombreux postes-frontières depuis le Laos (Sop Hun, Nam Xoi, Nong Haet), le Cambodge (Trapeang Plong, Trapeang Sre, Kaam Samnor) et la Chine (Hekou, Dong Dang, Dongxing). On relie le Vietnam à ces pays par bus ou par train. Il existe par exemple une liaison en bus entre Siem Reap (Cambodge) et Ho Chi Minh City, Savannakhet (Laos) et Hué, Nanning (Chine) et Hanoï (faisable également en train). 

Sur place

Comment se déplacer au Vietnam ? 

Le Vietnam est un pays où il est facile de se déplacer et de manière très abordable. Les principaux moyens de transport sont le bus et le train. Il est possible de traverser tout le pays du nord au sud grâce au réseau dense de lignes de bus et de train. Les bus de nuit couchettes sont une solution économique et confortable pour les longues distances tout comme les trains de nuit. Le train de nuit entre Hanoï et Hué ou entre Danang et Ho Chi Minh City coûte en moyenne 35 € par personne en fonction de la classe choisie. Il est préférable de réserver ses longs trajets quelques jours à l’avance que ce soit en gare, en agence de voyage locale ou sur le site 12.go.asia. 

L’avion est également un moyen de se déplacer rapidement lorsque l’on dispose de peu de temps pour visiter le pays. Les vols internes desservent les principales villes du pays comme Hanoï, Ho Chi Minh City, Da Nang, Hué, Nha Trang, Phu Quoc… Les compagnies les plus abordables sont Airasia et Jetstar qui proposent des vols à partir de 40 € l’aller en fonction de la saison et de la destination. 

Lors d’un voyage au Vietnam, on peut être amené à se déplacer en bateau pour rejoindre l’île de Cat ba, la baie d’Halong ou voguer sur le delta du Mékong. La plupart des trajets peuvent être inclus dans une offre de croisière ou bien réservés auprès d’une agence locale. 

En ville, il est populaire de se déplacer en scooter de location ou bien en Grab (équivalent d’Uber en Asie du sud-est). Certaines villes comme Hué et Hoi An se visitent très bien à pied et seuls les alentours nécessitent un moyen de transport pour s’y rendre. À Hanoï, il est dangereux de conduire son propre scooter du fait de la circulation chaotique et bondée, privilégiez donc Grab pour vous déplacer à l’extérieur du vieux-quartier par exemple. 

Quel budget prévoir pour un voyage au Vietnam ?

Avion : en 2023, un vol aller-retour direct vers Hanoï ou Ho Chi Minh City depuis Paris coûte en moyenne 700 euros en haute saison et 550 euros en basse saison. Ce prix varie en fonction de la durée du séjour et de l’anticipation de la réservation. Des vols moins chers avec escale peuvent facilement se trouver sur Skyscanner

Hébergement : le Vietnam fait partie des pays les moins chers pour se loger à moindre coût. Dans les villes moyennes, de jolies hôtels confortables sont au prix de 15 euros la nuit avec petit-déjeuner. Dans les grandes villes comme Hanoï ou Ho Chi Minh City, les prix sont un peu plus élevés mais elles disposent d’une plus large gamme de standings. 

Se déplacer : pour les transports sur place, un long trajet en bus ou en train coûte en moyenne 30 euros par personne et les vols intérieurs environ 40 euros. Les déplacements en ville (en taxi ou en Grab) coûtent 2-3 euros pour une courte distance (moins de 10 km).  

Alimentation : en s’essayant à la cuisine de street-food ou en faisant ses courses à la supérette, il est possible de bien manger pour moins de 3 euros par personne et par repas. Un menu dans un restaurant coûte en moyenne 6 euros ceci variant en fonction des villes et du type de gastronomie. Manger des plats occidentaux coûtent plus chers que des plats traditionnels vietnamiens. 

Activités : le plus gros du budget est dépensé dans les excursions en groupe comme la croisière sur la baie d’Halong. Une entrée dans un musée ou un temple ne coûte que quelques euros. 

Quelle est la monnaie au Vietnam ? 

La devise au Vietnam est le dong (parfois abrégé VDN). En avril 2023, 1 euro = 25 870 dongs. La monnaie se compose uniquement de billets, pas de pièces. Les transports en commun, les restaurants et les réservations en agence de voyage se payent toujours en espèces. La carte bancaire est très peu utilisée au Vietnam. Pour retirer de l’argent à moindre frais, rendez-vous dans les supérettes comme VinMart et Circle K. 

Quel est le décalage horaire au Vietnam par rapport à la France ? 

En horaire d’été, il faut compter +5 heures de décalage au Vietnam par rapport à la France et +6 heures en horaire d’hiver. 

La sécurité au Vietnam en tant que voyageuse solo

Bien que je ne me sois jamais sentie en danger ou en insécurité, j’ai trouvé le contact avec les locaux très distant et j’ai ressenti une forme de méfiance de la part de certains vietnamiens. Le Vietnam ne présente donc pas de danger particulier pour les femmes qui voyagent seules mais il m’a fallu quelques jours d’adaptation pour faire face aux comportements suspicieux voire moqueurs de la part d’une partie de la population. Ceci n’entache en rien la beauté de la culture et des paysages du Vietnam et j’ai passé un très bon voyage ! 

Je pense qu’il est aussi important de comprendre l’histoire et le passé du Vietnam qui a beaucoup souffert des colonisations et des conflits récents menés par les occidentaux. Le pays se relève, se reconstruit et les mentalités tendent à évoluer dans le bon sens. L’impression sur un pays est toujours propre à chacune, ne prenez jamais pour une certitude ce que les autres vous diront, allez voir par vos propres yeux et faites-vous votre propre idée du Vietnam (et de tous les pays en général) ! 

La langue au Vietnam

De manière générale, les vietnamiens ne parlent pas très bien anglais. Mais le personnel en hôtellerie et les guides touristiques savent parler anglais en général voire même échanger quelques mots en français. 

Le réseau internet au Vietnam

Le réseau wi-fi est disponible dans la plupart des restaurants et des hébergements. Si vous souhaitez rester connecté en continu, l’achat d’une carte SIM locale est une très bonne solution peu chère. Les marques de téléphone le plus souvent recommandées au Vietnam sont Viettel et VinaPhone. Vous pouvez acheter une carte SIM dans les grands aéroports ou en ville. Il faudra obligatoirement montrer son passeport au moment de l’achat. Pour mon voyage, j’ai payé 8 euros pour une carte SIM valable 1 mois avec internet 4G illimité (pas de communications incluses). 

Les prises électriques au Vietnam

Les prises électriques sont les mêmes que celles en France de type C. Pas besoin d’adaptateur pour le Vietnam. 

5 rappels utiles pour son voyage au Vietnam

  • Faire attention lorsqu’on traverse la route. La conduite vietnamienne est un chaos absolu, notamment à Hanoï. Les centaines de scooters déferlent dans les rues à toute allure. Si vous souhaitez traverser, ne restez jamais au beau milieu de la route même si le danger semble foncer droit sur vous, il faut continuer d’avancer. La technique est de marcher doucement en fixant du regard les conducteurs. De cette manière vous êtes certain(e) d’avoir été remarqué(e) et ils slalomeront autour de vous (parfois très proche de vous) sans vous percuter. Après quelques essais en ville, vous deviendrez vite habitué(e) à cette technique. 
  • S’habiller correctement pour visiter les lieux de culte. Dans la plupart des temples ou sanctuaires, il peut vous être demandé d’ôter vos chaussures et de couvrir épaules et genoux. Aussi, il est parfois interdit de prendre des photos à l’intérieur de ces lieux de culte. 
  • Ne pas s’offusquer de certains comportements. Cracher dans la rue, manger en faisant du bruit ou même roter sont des comportements normaux pour les vietnamiens. Si cela peut étonner au début, on s’habitue vite au fil des jours. De la même manière, les rues ne sont pas propres car la gestion des déchets est loin d’être une priorité au Vietnam. Faites donc attention où vous mettez les pieds.  
  • Ne pas boire l’eau du robinet. L’eau courante n’est pas potable au Vietnam. Buvez toujours de l’eau en bouteille ou utilisez une gourde filtrante. J’utilise la gourde de la marque Katadyn qui permet de filtrer n’importe quelle eau du robinet et je n’ai jamais été malade.  
  • Faire attention aux vols à Hanoï. Il n’y a que dans la capitale que l’on m’a averti de vols courants. En tant que voyageuse solo, je prenais quelques précautions lors de balades en ville en portant mon sac à dos sur le ventre et en gardant l’argent liquide et mon téléphone dans une pochette invisible style banane attachée à la taille. Je l’ai acheté à Decathlon, voici le lien. De manière générale, il faut toujours faire attention à ses affaires, et ce, qu’importe la destination et le contexte. 

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